dimanche 19 avril 2009

Le moi, la conscience et la spiritualité

Je suis paresseux et pas très inventif en matière de blog, et je puise volontiers ailleurs. Voici ce qu'un correspondant du blog de Brad Warner écrivait l'autre jour, en gros:

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... La spiritualité est ce vers quoi tend Brad. A savoir, la conscience est-elle notre "propre" expérience individuelle ou bien une portion d'une expérience à plus grande échelle dont nous ne serions qu'une toute petite partie?

Selon certaines traditions hindouïstes, nous faisons partie, maintenant et à tout jamais, d'une seule substance. La conscience serait alors un état dans lequel (comme dans l'océan) des bulles surgissent, séparant ainsi une partie de l'eau du reste (les parties séparées étant le moi comme dans les individus). Lorsque ces "bulles de vie" éclatent, nous ne faisons plus qu'un avec la substance unique (un océan de ~ eau).

Cette théorie fonctionne bien avec les boucles de Planck, dans lesquelles l'entièreté du tissu de l'espace-temps est une sorte de maille en 3D de boucles entrelacées. Si les mailles étaient étires dans toutes les directions, on n'aurait aucune masse perceptible. L'espace-temps serait immense et froid. Par contre, si la maille était comprimée en une seule boucle (1 x 10^-33 cm), on ferait alors l'expérience de la "singularité". L'espace-temps serait microscopique et chaud.

Tout comme un "slinky", ces chenilles-jouet construites autour d'un ressort hélicoïdal, cet espace-temps s'étire, puis se contracte, avant de s'étirer à nouveau, et ce, éternellement (sans commencement ni fin).

C'est ainsi que les concepts comme "vous et moi", "nous et eux", et "ceci et cela" sont absolument et totalement insignifiants, en fin de compte. Ce sont des fictions grammaticales.

Mais il est malgré tout inutile d'invoquer la physique quantique pour expliquer le "non-soi" (l'interdépendance) Prenons ce qui nous appartient. Existe-t-il un quelconque test scientifique des propriétés physiques de cet objet qui pourrait démontrer qu'il est à nous? Non, car la propriété n'est qu'un concept légal. Cela s'applique à tout le reste, y-compris le corps physique. Il ne nous appartient nullement, en réalité et s'il n'est pas à nous, comment pourrait-il être nous? Il n'y a donc pas de moi, et ce moi n'est rien d'autre qu'un concept. Fort utile au demeurant, mais conceptuel néanmoins.

Certes, quoi que soit ce qui me donne cette impression de moi, elle doit dépendre de mon corps, car c'est lui qui se situe dans l'espace-temps. Mais s'il était réellement "à moi", je pourrais lui interdire de vieillir, de se détériorer, de grossir et de tomber malade. Il ne fait rien de ces choses que "je" voudrais qu'il fasse. Donc...

5 commentaires:

Hezekiel a dit…

Pourquoi ne pas publier des traductions de passages ou de chapitres des livres de Brad Warner justement ! Comme tu avais déjà commencé à y travailler :-D

Unknown a dit…

Ces énoncés bâtis sur la tournure conditionnelle (pourrait, serait, etc...), tout intéressants et nécessaires qu'ils puissent être, n'apporte rien sinon la reconduction de la sempiternelle machine à faire du "jus de crâne".ge

mochijin a dit…

C'est bien beau tout ça, mais comment fait on pour le vivre?

Laurence a dit…

Bonjour

J'aimerais bien retrouver le message en question. De quand date le post de Brad ?
Merci ;)

proulx michel a dit…

mochijin a dit...

"C'est bien beau tout ça, mais comment fait on pour le vivre?"

Si c'était si facile, on n'aurait pas besoin d'en parler. Sans la pratique de zazen, on peut toujours se toucher. Il n'empêche que constater que le bonheur des autres conditionne notre bonheur et vice-versa me paraît un bon point de départ. Après...